|
|
|
Ce blog est né de mon envie de partager avec vous cette découverte : l'art magique nous permet de nous dépasser, de nous affranchir de toutes les limites. La magie rappelle à chacun d'entre nous que la réalité n'est en fait que la façon dont notre cerveau perçoit les choses. Ce qu'on voit n'est pas toujours vrai, tandis que ce qui est vrai, ne se voit pas toujours ! Et c'est en me produisant régulièrement que j'ai pu constater que la Magie apportait également aux spectateurs ce sentiment de liberté, que nous recherchons tous !
Soyez les bienvenus !
|
|
|
|
Le cercle des Illusionnistes. |
|
|
Une rencontre - coup de coeur au hasard des soirées (mais le hasard existe t'il?) : héritier de Jérôme Bosch ou Pierre Dac pour les concepts. Découvrez l'univers incroyable de Gérard Willemenot.
Capable de peindre des toiles sur la Première guerre mondiale au format 14- 18 (cm!) ou de cacher des jeux de mots désopilants au coeur de ses "trompe l'oeil" ! Saurez vous les débusquer ?
Passionné de vanités, de cabinets de curiosité, atypique, anachronique, effaré par le délire de son temps, espiègle, curieux de tout, cassant les codes, travailleur acharné qui ne se prend pas au sérieux, découvrez ce cerveau en ébullition permanente, caché derrière des yeux rieurs !
"Gérard Willemenot nait le 11 février 1943. La guerre mondiale et la déportation de son père à Mauthausen marqueront fortement son enfance. Il est le fils aîné d’une famille de neuf enfants. Très tôt rentré en conflit avec l’éducation nationale, il fera des études artistiques, sortira décorateur des Arts Appliqués puis deviendra Architecte DPLG et Urbaniste, métiers qu’il exercera par erreur pendant vingt cinq ans !
Son enfance et ses années d’architecture feront de lui un inadapté chronique qui n’aime guère son époque. Ne parvenant pas à refaire le monde, il va le peindre à sa manière, décalée et intemporelle. Willemenot n’aime pas la peinture dite contemporaine qu’il considère comme un canular institutionnel.La peinture de Willemenot est simple. Il s’agit de peinture dite «à la tempera» (qu’il fabrique lui-même). Cette technique, en voie de disparition, sera cuisinée avec un amour immodéré pour le Moyen-Âge et sa mystique auxquels il convient d’ajouter l’influence de quelques grands anciens comme Jérôme Bosch, Breughel ou Patinir mais aussi celle de peintres contemporains comme Albert Drachkovitch ou Jacques Poirier qu’il a bien connus et admirés, tous deux artistes hors du temps.
Son oeuvre aborde essentiellement les thèmes de l’Amour, l’Humour et de la Mort.Les oeuvres de Gérard Willemenot sont présentes chez de nombreux collectionneurs un peu partout dans le monde et ses abords immédiats, ainsi que dans quelques galeries en France et à l’étranger."
Je ne vous fais pas languir davantage, c'est par ici !
www.gerard-willemenot.com
Je ne sais pas vous, mais moi, quand je serai grand, je veux être Gérard Willemenot!
|
|
|
|
Un peu d'histoire ! (4 août 2011) |
|
|
Voici un commentaire de ce tableau que les plus fidèles d'entre vous ont dû déjà voir sur ce site ! J'aime beaucoup cette toile à plusieurs degrés de lecture! Peinte par Jérôme Bosch (1450-1516), elle montre bien au premier degré une scène de vie quotidienne (la place du marché au 15e siècle), au second degré un tricheur qui dupes ses spectateurs avec le tour des gobelets, et à un 3ème degré, le détournenement d'attention qui permet de "pickpocketer" la victime en attirant son regard sur les gobelets. J'ai trouvé en faisant des recherches sur le net un article vraiment inéressant qui décortique la structure de la toile. Je me disais que lier magie et histoire de l'art changerait un peu, tout en étant instructif et ludique! Ceux qui ont vu mon spectacle savent qu'il metient à coeur de faire prendre conscience du patrimoine séculaire que représente l'art magique. Tour à tour, sorciers, magiciens, alchimistes, physiciens, artistes ont fait preuve de tant d'ingéniosité depuis des siècles! Que cet article en soit un nouveau témoin! Mais c'est aussi par ce genre de représentation que les prestidigitateurs ont pu être associés au monde des tricheurs, des escrocs, profitant de la crédulité... pourtant l'art magique reste avant tout un moyen de communication évident, et aussi le témoin des époques qui se succèdent (croyances, histoire des idées etc) Bonne lecture ! ST. Extraits (version intégrale sur : http://www.philophil.com/philosophie/echange/iconographie/bosch_escamoteur.htm) "L'illusionniste ne dit pas ce qu'il fait et fait ce qu'il ne dit pas. Il joue avec les apparences et excelle à détourner l'attention du public de l'essentiel. Il est, dans le registre du spectacle, l'équivalent du bonimenteur et du charlatan dans le registre du commerce... Le tableau de Jérôme Bosch, "L'Escamoteur", fut également nommé "Le Tricheur", "Le Jongleur" ou "Le Charlatan". Il donne à voir une réelle escroquerie : un bateleur de foire attire les chalands avec une manipulation de noix de muscade et de godets. Ce jeu de prestidigitation est connu depuis l'Antiquité : il s'agit de déposer ostensiblement les muscades sous des godets, de déplacer ceux-ci et de demander à l'assistance de parier sur la localisation des muscades... L'astuce du prestidigitateur consiste, bien sûr, à déplacer les noix sans qu'on le voie et, à ce jeu, notre homme à l'air d'être habile. Arc-bouté au-dessus de la table de jeu, il fixe les doigts du magicien, il n'en croit pas ses yeux ; le bateleur lui fait avaler des couleuvres (littéralement "des grenouilles"...) La métaphore est clairement symbolisée : une des grenouilles repose sur la table, l'autre est recrachée par le vieil homme ! Mais les tours du magicien ne sont que des divertissements de façade, la réalité de son activité est ailleurs : il fait ses affaires en coulisse, un complice palpe avec jubilation et doigté la bourse qu'il est en train de dérober au "pigeon"... Notre nigaud est donc doublement trompé : la manipulation du prestidigitateur qui s'opère devant ses yeux au grand jour (et dont il est la dupe et la risée aux yeux de tous) est une ruse au second degré puisqu'elle détourne son attention sur le devant de la scène alors que, dans son dos, on le vole ! La présence ostensible de la clé à côté de la bourse qui est dérobée, laisserait également penser que le tableau se présente lui-même comme une énigme à déchiffrer : derrière le sens apparent, un autre serait codé... la légende du tableau pourrait être :"Tel est pris qui croyait prendre !" ou "à rusé, rusé et demi !" Quoi qu'il en soit, dans l'assistance peu de personnages paraissent se rendre compte de la manipulation. Certes, le compagnon de la jolie femme semble lui dévoiler le "pot-aux-roses", mais le petit sourire de sous-entendu et les yeux au ciel de la jeune dame montrent que, loin d'être scandalisée, elle reconnaît en l'escroquerie le train du monde. A leur gauche, on ne sait si le regard désapprobateur de la nonne et de l'homme sans chapeau (ouvrier/paysan) fustige l'attrait des foules pour le jeu ou l'audace du larcin. Un peu plus loin, l'homme au chapeau de fourrure marron ferme les yeux et se laisse guider en aveugle par le gros personnage jovial qui semble, lui, s'amuser de la situation. .)Dans la composition du groupe du public, un axe vertical présente en alignement : l'enfant qui se moque / la moue grimaçante de dépit du personnage à la tête nue / les yeux au ciel d'un personnage encore plus énigmatique. Ce dernier seul est capable de s'abstraire de la scène. Cette gradation laisse entendre qu'il y aurait différents degrés de lecture et de compréhension du monde : celui du naïf, celui du censeur qui n'est pas celui du saint... (Intuition que retrouve Blaise Pascal dans la De l'autre coté du tréteau, le magicien darde un regard hypnotique : comme si tout ne dépendait que de la puissance de sa concentration mentale. Mais l'accessoire blanc qu'il tient dans sa main gauche montre qu'il est déjà en train de préparer un nouveau tour... A ses pieds, un chien de cirque, affublé en fou, attend "sagement" d'entrer en piste ; sur le coté, un cerceau fait écho à la sphère placée en diagonale à l'extrémité gauche du tableau, et qui englobe un nid de cigogne au bec famélique, symbole du monde : A sa ceinture, en lieu et place de la bourse que son commis dérobe au naïf, le magicien porte une chouette encagée : dans l'Antiquité, la chouette était le symbole de la sagesse ; au Moyen Age, elle devient le symbole de la rouerie maléfique. La chouette est un oiseau de nuit, elle exploite à son profit l'aveuglement des autres... Elle est à son affaire quand rien n'est clair..."
|
|
|
|
"S'il vous plaît... dessine- moi un mouton..." |
|
|
Considéré à tort comme réservé aux enfants, « Le Petit Prince » est sans doute une des plus le plus grandes oeuvres métaphysiques du 20ème siècle.
Le 24 juillet 2015, « Le Petit Prince » redescend de son astéroïde B612 et revient sur Terre, dans toutes les salles de cinéma.
Véritable mise en abîme de l'œuvre de Saint Exupéry, cette nouvelle vision, au- delà de la technique et de l'illustration, projette ce conte philosophique au beau milieu du monde moderne.
D'où l'idée géniale de mêler deux récits, deux techniques d’animation, et une infinité de niveaux de lecture.
Mais de quoi s’agit- il ?
A la suite d'une panne, un aviateur se retrouve seul dans le désert et tombe nez à nez avec un étrange personnage.
C'est donc dans la solitude, face à lui- même, qu'il va se retrouver face à l'enfant qu'il était : « le Petit Prince ».
En tournant le dos aux conventions du monde adulte (égocentrisme du monarque, peurs du vaniteux, dépendance du buveur, avidité du businessman, vie par procuration du géographe, vacuité du monde adulte qui ne fait que répéter, comme un écho, ce qu’on lui dit), le Petit Prince nous ramène à notre nature profonde, au- delà des apparences, des peurs, des dépendances et des acquis.
Au fil des années, Le Petit Prince est devenue une passion, sans vraiment que je sache pourquoi.
Alors, une fois n’est pas coutume, je vais vous livrer un secret, si vous prenez quelques instants pour relire mon modeste texte, en pour remplaçant les mots « Petit Prince » par le mot « magie », vous découvrirez pourquoi je pratique l’art magique depuis toujours.
Ce n’est ni la démonstration technique ni les bravos qui me fascinent, ce que je veux vous proposer, mes chers spectateurs, c'est le pétillement de vos yeux, et l'émotion d'un rendez- vous avec VOTRE Petit Prince.
Alors, est- il fier de l’adulte que vous êtes devenu ?
|
|
|
|
La séquence du spectateur, 19 mars 2015. |
|
|
Burton est de retour, et il est redevenu Tim !
Margaret Keane, les États Unis, les années 1960.
Elle se sent seule, dans l'uniformité d'une banlieue américaine, perdue dans son quartier, dans sa vie.
Elle va trouver sa liberté en créant des portraits d'enfants aux grands yeux.
Elle peint, à perdre haleine, dans l'indifférence générale, sous le nom de son mari, des toiles qui s'arracheront à prix d'or.
Ça y est... L'art est devenu un commerce.
L'art, vecteur possible d'émancipation ?
Un moyen d'être libre qui peut devenir une nouvelle cage lorsqu'il n'est que mensonge et commerce.
L'art dévoile t'il la vérité, ou nous invite t'il à découvrir celle de l'artiste ?
Ne nous rappelle t'il pas plutôt que nous avons chacun la nôtre, celle qu'on se permet.
Voilà une belle réflexion que nous propose Tim Burton, l'enfant solitaire de Burbank.
Une femme, au milieu d'un monde d'hommes, se renie, se laisse humilier.
Elle, qui se peint à travers des portraits d' enfants seuls, orphelins, aux grands yeux tristes, égratigne sans s'en rendre compte, avec force le pop art, le conformisme, le formatage, l'intolérance, la critique d'art.
Véritable hymne à la liberté, elle ose divorcer dans une époque qui ne le tolère pas, et ose peindre des portraits quand l'art abstrait triomphe.
Un magnifique retour du réalisateur donc, qui revient à la vérité de son cinéma atypique : de vrais acteurs, de vrais décors, une vraie lumière, après un séjour chez Disney, symbole par excellence du formatage occidental.
Ces orphelins sont le portrait de l'enfant Tim, cette artiste peintre, c'est Burton adulte, cet enfant qui n'a jamais grandi et ne cesse de mettre en scène sa douce différence mélancolique.
Ouvrez grands vos yeux, et allez voir "Big Eyes"... les yeux fermés !
|
|
|
|
Quand l'écriture change tout (16 décembre 2014) |
|
|
Mes chers Dandyz!
Un petit article pour vous faire part d'un spectacle que j'ai découvert hier.
Une autre idée de la Magie, de l'expression scénique: dire sans les mots, dire en beauté.
Quand la magie devient un moyen d'expression mystique et métaphysique: "Les limbes" d'Etienne Saglio m'a littéralement ébloui par sa finesse, son intelligence, son esthétique.
Ce que j'ai vu hier soir va apporter une nouvelle dimension à mon travail magique: créer autrement, écrire autrement.
Se laisser envahir par l'oeuvre d'un autre, c'est aussi le début d'une création, en y mettre sa propre patte, son propre style, ses convictions, pour aboutir parfois sur à nouveau concept.
Voici le pitch du spectacle:
"Longtemps la magie ancienne s’est proposée de faire disparaître et apparaître des cartes à jouer, des colombes et même des humains. La réversibilité tenait lieu de récit. La magie nouvelle - celle d’Étienne Saglio - ne s’attache à effacer les hommes que pour mieux rendre visibles leurs âmes et la circulation de celles-ci. Elle donne à parcourir des histoires. Elle fait voyager. Il n’est que de renforcer les défenses de la black box originelle - l’espace théâtral -, en noircissant encore le noir, pour approcher une obscurité où la moindre lueur capte les regards sans cillement possible. Cette zone nocturne, Étienne Saglio la conçoit comme des "limbes" qui n’autoriseraient ni le paradis ni l’enfer, où il serait possible de faire l’expérience de la mort avant un retour à la lumière. Le magicien n’habite pas seul ce qu’il nomme un "non lieu". Son reflet, son double, sa marionnette l’accompagne, comme si elle était son propre corps, capable de dialoguer avec un crâne qui saurait l’au-delà. Le magicien est alors tantôt ce spirite, tantôt ce nécromancien qui dispenserait un peu de ce qu’il a pu entendre ou percevoir. Lorsqu’elles apparaissent, les âmes animées par Étienne Saglio adoptent volontiers la dégaine de fantômes à l’ancienne. Elles flottent, dans une nuit amniotique, sous la forme de méduses d’un blanc éclatant, et, effectivement, elles médusent si puissamment les spectateurs qu’il faut à ces derniers un certain temps avant de revenir aux réalités du jour."
On savait qu'on pouvait parler pour ne rien dire mais on a désormais la preuve flamboyante qu'on peut dire sans parler.
A DECOUVRIR ABSOLUMENT !!!!!!
|
|
|
|
Une réflexion qui m'a touché.... (décembre 2014) |
|
"L'art n'est pas à mes yeux une réjouissance solitaire. Il est un moyen d'émouvoir le plus grand nombre d'hommes en leur offrant une image privilegiée des souffrances et des joies communes.
Il oblige donc l'artiste à ne pas s'isoler; il le soumet à la vérité la plus humble et la plus universelle. Et celui qui, souvent a choisi son destin d'artiste parce qu'il se sentait différent, apprend bien vite qu'il ne nourrira son art, et sa différence, qu'en avouant sa ressemblance avec tous.
L'artiste se forge dans cet aller retour perpétuel de lui aux autres, à mi- chemin de la beauté dont il ne peut se passer et de la communauté à laquelle il ne peut s'arracher."
Albert Camus,
Conférence du 14 decembre 1957.
|
|
|
|
Magic in the moonlight, 24 octobre 2014. |
|
Mes chers Dandy'z!
Si je prends la plume aujourd'hui, c'est pour vous parler du tout nouveau Woody Allen: "Magic in the moonlight".Je sais que vous lirez partout que ce film est "sympathique mais que ce n'est pas le meilleur Woody Allen" (oui, je suis mentalisme!)Pourtant, j'ai trouvé ce film inspiré et inspirant à plusieurs égards.
Tout d'abord, l'époque, l'action se passe en 1928, époque de crises politique, économique, morale. Encore traumatisée par la première guerre mondiale, la crise sociale va plonger l'Europe dans le mépris, la démagogie et la peur de l'autre et la haine (en 2014, ça parle, non?)Les sociétés cherchèrent donc des moyens de s'évader et de combler un nouveau temps libre, produit par le progrès technique. Ainsi apparaissent de grands spectacles, des tournées grandioses permises par l'apparition du bâteau à vapeur et au chemin de fer.
C'est aussi l'époque d'un besoin de dépaysement et d'exotisme, comme en témoignent des magiciens tels que Théodore Bamberg, surnommé Okito ou son fils David devenu le grand Fu Manchu (un bon moyen aussi de promouvoir le colonialisme et de fuir le temps d une représentation, ce continent européen tellement inquiétant).Besoin également de trouver du sens et un idéal porteur d'espoir dans ces sociétés encore endeuillées par la guerre, c'est alors l'explosion des séances de spiritisme, cabines spirites, tables tournantes, apparition de fantômes grâce aux lanternes magiques et autres cocasseries, que le personnage principal du film tente de combattre de toute ses forces.
Saviez vous d ailleurs que lors de sa dernière tournée, en 1927, époque du film, le célèbre magicien américain Houdini, roi de l'évasion (qui rappelons le s est nommé ainsi en hommage au magicien français Robert Houdini!) finissait son spectacle par de violents réquisitoires contre les spirites et reproduisait sur scène devant un public médusé leurs prouesses en les expliquant au public!En ces années sombres, jamais l'art magique ne fut si grandiose, si éclatant, si coloré, et aida peut être les populations à endurer deux guerres mondiales, les dictatures, les génocides, en rappelant à chacun que nous sommes égaux devant un instant de magie, indépendamment de notre nationalité, âge, religion, croyance, mode de vie.Mister Woody nous pose donc la question de l'existence ou non d'un monde invisible: faut il penser que le hasard est le nom que Dieu emprunte pour passer incognito, ou penser au contraire que la religion n est qu une emprise, un pouvoir ancestral, et qu' "en plus, y'a personne", comme le chante Alain Souchon?
Dans tous les cas, si comme le dit Albert Goshmann, "la magie, c'est vous-même.", peut être en est il de même pour Dieu, et que croire en Dieu est croire en soi.Alors c'est vrai, ce n est pas le meilleur Woody Allen, sa douce nostalgie masque peut être mal sa peur du monde actuel et de l'avenir mais en même temps nous rappelle que la solution est en chacun de nous, dans la part d enfance que chacun a au fond des yeux, comme Colin Firth, et qu'un peu de magie au clair de Lune peut réveiller.Alors, rien que pour ça, merci Woody !
|
|
|
|
La joie ! (5 octobre 2014) |
|
|
Mes chers Dandy'z!
Imaginez vous un samedi d'automne ensoleillé, le rendez- vous est pris à la Librairie Colibris à Châtenay- Malabry avec 12 enfants débutants ou amateurs en prestidigitation, voilà qui provoque un sentiment de joie, non ?
La joie de retrouver les fondamentaux : le mode de pensée des enfants, qui ont tant à nous apprendre, et que chaque magicien se doit de réveiller chez ses spectateurs, en leur permettant de retrouver leur propre mode de penser avant que celui des autres ne nous l'ait changé à tout jamais! Ouvrir cette brèche n'a pas de prix.
La joie aussi de voir les yeux briller de ces magiciens en herbe devant l'ingéniosité, la malice, l'imagination de ceux qu ont fait le patrimoine magique depuis tant de siècles, leur volonté de penser plus loin, plus fort pour casser les barrières mentales, remettre en cause l'ordre établi, l'obscurantisme déraisonné, depuis des siècles, depuis toujours.
La joie de pouvoir dire à tous que la Magie, c'est soi- même, que le tour n'est qu'un vecteur, et que la vraie magie, comme la beauté, est dans les yeux de celui qui regarde.
Alors MERCI, MERCI, MERCI, à vous les enfants pour votre enthousiasme, MERCI, MERCI, MERCI à Corinne de m'accueillir au sein de ta librairie, ce lieu d'enchantement, où les auteurs nous regardent avec bienveillance, au détour des étagères, ils changent le monde, ils créent le monde.
Bref, je me rends compte chaque jour que ma passion reste intacte! Ne serait- ce pas une belle définition de la joie !
L'Art magique n'en finit pas de m'inspirer, de me donner envie de communiquer, de vous rencontrer, de voir briller vos yeux!
"Ce que révèle la Magie, c'est le spectateur", est plus qu'un slogan, plus qu'une formule, c'est ma façon de penser, l'épine dorsale de mes créations.
... et un bonheur n'arrivant jamais seul, grâce à vous, et au succès rencontré au premier atelier, un second volet est d'ores et déjà prévu pour la fin d'année toujours chez Colibris, évidemment!
A très vite de vous voir, ici, sur scène ou dans la vie... et avec joie!
NB. Je ne peux que vous encourager à découvrir ce bel endroit, convivial et apaisant:
Librairie COLIBRIS, 21, Rue de l'Eglise, 92290 CHATENAY- MALABRY |
|
|
|
Mes chers "Dandyz"!
Je voudrais d'abord remercier le public présent et nombreux hier soir, ainsi que le millier de personnes s'étant déplacées au Double Fond depuis deux saisons.
Merci aussi à Dominique Duvivier qui m'a fait confiance, et m'a toujours laissé carte blanche au cours de ces 25 représentations.
Merci à Cédric d'avoir assuré ma régie chaque soir, ayant su s'adapter à mes impros, erreurs et autres délires qui ont rendu chaque show unique!
Merci aux magiciens qui sont venus, m'ont encouragé, conseillé.
Merci à mes proches, toujours présents, toujours fidèles par leur soutien, leurs messages, leurs mots.
Merci à Guillaume pour son aide à chaque représentation, et son apport musical.
Merci à Patricia de m'avoir littéralement poussé sur scène il y a 5 ans!
Merci à Cristina, mon hautaine PA qui m'a permis de vivre des expériences extraordinaires, et m'a doté d'outils su-blaiiiimes!
Merci à Christine de m'avoir mis en image, pour son œil et sa bienveillance.
Merci à Sophie pour la découverte de la voie Toltèque, qui est devenue l'épine dorsale de mon personnage magique.
Nous sommes en juin 2014, et le rideau va tomber sur "Labyrinthe 2.0".
J'ai été ravi de le jouer, de le développer, de le polir.
Cet exercice m'a aussi permis d'approfondir mon "style", mon entertainment, comme on dit.
La dernière aura lieu le 10 juillet à 21h, je compte bien en profiter le plus possible et de chaque seconde.
Je vais préparer quelques surprises pour cette dernière afin qu'elle soit unique, dans tous les sens du terme!
Une page se tourne, mais pour commencer un nouveau chapitre, mon nouveau concept "Masterclass", encore en gestation mais qui avance à grands pas, mais je me consacre encore un peu à mon cher "Labyrinthe".
"Ce que révèle la Magie, c'est le spectateur", comme je dis toujours, mais je peux dire aujourd'hui que ce que révèle le spectateur, c'est le magicien.
Merci à tous, et rendez vous le 10 juillet!
Sébastien
|
|
|
|
Juin 2014, un nouveau concept ! |
|
|
Bonjour à tous!
Ravi de vous retrouver ici pour vous livrer en avant- première mon nouveau concept!
J'aimerais partager avec vous une réaction que j'entends depuis des années en sortant de scène lorsque mes spectateurs apprennent que je suis enseignant!
Combien de fois ai- je entendu en retour: "Ah bon?! C'est incroyable, ce sont deux activités qui n'ont vraiment rien à voir !"
Et depuis des années, je réponds qu'au contraire, malgré les apparences, les ponts sont nombreux entre les deux activités: gestion de l'attention, arrivée en classe, attitude verbale et non- verbale, approche psychologique etc.
Bref, je vous présente en exclusivité le résultat de 35 ans de magie et de 13 ans d'enseignement:
LE COURS MAGIE- STRAL !
Ce nouveau concept sera développé sous trois formes :
Le spectacle: "Masterclass, un cours magie- stral", 1h15 de magie de close up, intimiste, interactive, dramatisée. Construit comme un cours, replongez pendant plus d'une heure sur les bancs de l'école, et apprenez à distinguer ce que vous pensez de ce qu'on vous a appris!
Magie- stral, le stage : ludique, communicatif, créatif, l'art magique a tant de vertus. Eveillez votre âme artistique, par une approche originale et complète (technique, mise en scène, développement d'un personnage et d'un style propre à chacun etc.). Stages et cours individuels et collectifs; adultes en enfants.
Et enfin, pour la première fois : Magie- stral, la journée pédagogique, réservée aux personnels enseignants. Découvrez pour la première fois, à travers une approche ludique et interactive les techniques qui régissent la réussite d'un spectacle de magie, et d'un tour de magie et appliquons- les aux situations d'enseignement: gestion de l'attention, mécanisme de la mémoire sélective, le rythme, la variété et tellment d'autres concepts.
Vous en saurez bientôt plus...
Vous en saurez davantage bientôt!
En attendant, prenez soin de vous, souvenez vous que la MAgie, c'est vous!
A vite de vous voir, vous lire ici ou ailleurs!
Sébastien. |
|
|
|
Bonsoir mes Dandy's ! Nous voici donc déjà rendus au 5 juillet 2013, jour de ma dernière représentation de "Labyrinthe" au Double Fond. Cette première saison est passée si vite en votre compagnie. Grâce à vous, j'ai pu jouer dans la salle de mes rêves pendant une saison entière et devant une salle comble à chaque représentation. Vos rires, vos sourires, vos applaudissements, vos mots et votre présence sont gravés en moi. La représentation de ce soir aura évidemment une saveur particulière, car c'est la dernière fois que j'interprèterai ce spectacle sous cette forme. Ce spectacle m' a beaucoup apporté: des rencontres inoubliables, des opportunités, des échanges, il m'a également permis d'affirmer davantage un "genre", le mien ! En effet, à l'issue de ces représentations, je reste encore plus convaincu que la Magie est ce qui nous lie au moment où se passe le tour, à condition qu'il véhicule une émotion, et non dans la démonstration d'une technique ou d'une habileté quelconque. "YOU are Magic", nous disait Albert Goshman, la magie est intemporelle, universelle et fait appel à l'humanité que l'on a en chacun de nous, au- delà de l'éducation, de la culture, du rang social et de tout autre formatage. C'est en ce sens que la Magie fédère et crée cette atmosphère si particulière. Depuis quelques semaines maintenant ( vous qui me lisez le savez ! ) j'écris mon nouveau spectacle pour la saison 2013- 2014, qui sera une mise à jour du spectacle actuel, et c'est pourquoi je l'ai intitulé "Labyrinthe 2.0". J'avais en effet le choix de rejouer le même spectacle ou en jouer un totalement nouveau, et j'ai finalement trouvé un nouveau concept créatif: la "mise à jour", à savoir garder la même structure et (quasiment ! ) le même matériel (je ne peux pas vous en dire plus pour laisser la surprise à celles et ceux qui viendront découvrir cette nouvelle version), mais en partant des des directions totalement différentes. Résultat: un spectacle encore plus décalé, encore plus interactif, et des effets magiques qui vont bien plus loin. La tentation est grande de vous en dire davantage, mais l'envie de voir vos yeux découvrir en live ces nouveaux effets est plus forte que tout ! Rendez vous donc ce soir, au Double Fond à 21h pour celles et ceux qui ont leur place (il n'y en a plus!), et rendez vous dès octobre 2013 pour 15 représentations de "LABYRINTHE 2.0" (informations à suivre ici). Pour les autres, je vous attends au Café Théâtre "ZE ARTIST" à Paris, dès le 19 juillet 2013 pour 23 représentations exceptionnelles d'une toute nouvelle version de "Labyrinthe" adaptée au lieu, version que je n'ai jamais jouée auparavant et que je ne jouerai plus à l'issue de ces dates (effets différents, autre configuration, nouveau scénario) Enfin, vous savez que je jouerai également au Théâtre Gérard Philippe à St Cyr l'Ecole en janvier 2014, mais la représentation est déjà complète. Et bien d'autres évènements sont à suivre, restez connectés ! Merci à vous de rendre tout cela possible. Prenez soin de vous. Sébastien. |
|
|
|
Chers tous, Et si nous feuilletions aujourd'hui la grande encyclopédie de notre Histoire. Si casser les codes a toujours été difficile pour les dandys, d'autres mouvements sont apparus, et à toutes les périodes, même (surtout !) les plus sombres. C'est donc dans l'univers original, décalé, inventif, élégant des Zazous que je vous emmène aujourd'hui. Le terme de Zazou utilisé la première fois en France en 1938 dans une chanson de Johnny Hess "Je suis swing" (refrain: je suis swing, je suis swing, zazou, zazou, zazou zazou dé) vient du morceau de jazz Zaz Zuh Zaz enregistré le 2 novembre 1933 (Victor) par Cab Calloway. Pendant l'Occupation, les zazous exprimèrent leur non-conformisme et leur opposition au régime en organisant des concours de danse, qui les opposaient parfois aux soldats allemands. Lorsque les lois raciales de Pétain et des Nazis obligèrent les Juifs à porter l'étoile jaune, un certain nombre de zazous, par défi, s'affichèrent avec une étoile jaune marquée Zazou, Swing ou Goy. Ils furent arrêtés et conduits au camp de Drancy avant d'être relâchés. Par bravade, ils portaient des vêtements trop longs à une période où le tissu était rationné, ils gardaient les cheveux longs alors qu'un décret vichyste faisait des cheveux récupérés chez le coiffeur une matière première d'intérêt public pour la confection de pantoufles. Enfin, ils mettaient un point d'honneur à être toujours équipés d'un parapluie qu'ils n'ouvraient jamais. Boris Vian avait adopté une attitude assez voisine de celle des zazous qu'il fréquentait parce qu'ils étaient d'abord « très très swing et qu'ils aiment le jazz », sans pour autant en être un. Voici la description qu'il faisait de la mode zazou : « Le mâle portait une tignasse frisée et un complet bleu ciel dont la veste lui tombait aux mollets." Albert Camus, dans son roman L'Étranger de 1942, en donne la description suivante: « Un peu plus tard passèrent les jeunes gens du faubourg, cheveux laqués et cravate rouge, le veston très cintré, avec une pochette brodée et des souliers à bouts carrés. » (chap.II) Ils sont zazous, par Johnny Hess et Maurice Martelier : Les cheveux frisottés, Le col haut de dix-huit pieds, Ah ils sont zazous ! Le doigt comme ça en l’air Le veston qui traîne par terre Ah ils sont zazous ! Ils ont des pantalons d’une coupe inouïe Qui arrivent un peu en haut des genoux Et qu’il pleuve ou qu’il vente, ils ont un parapluie, De grosses lunettes noires, Et puis surtout, Ils ont l’air dégoûté. (...) Comme après 1870, la France a réagi au désastre de 1940 par une réforme des institutions existantes et la création de nouvelles. Très préoccupé par l’éducation, la fibre morale et de la productivité de la jeunesse française, le régime de Vichy, qui avait créé un Ministère de la Jeunesse en 1940 ont vu le Zazous comme une influence rivale et dangereuse sur les jeunes, tandis que les zazous voyaient les chantiers de jeunesse mis en œuvre en juillet 1940 comme une tentative d’endoctrinement de la jeunesse française. En 1940, la presse a publié 78 articles anti-zazous, neuf autres en 1941 et 38 en 1943. Les journaux de Vichy, qui déploraient la turpitude morale et la décadence qui affectait la morale française, considéraient les zazous comme des tire-au-flancs égoïstes . En 1942, le régime de Vichy s’est rendu compte que la renaissance nationale, qu’il espérait voir réalisée sous sa direction par les jeunes, était sérieusement affectée par le rejet généralisé du patriotisme, de l’éthique du travail, de désintéressement, de l’austérité et de la masculinité exigés. Les zazous sont devenus l’ennemi numéro un de l’organisation de la jeunesse fasciste des Jeunesses Populaires Françaises. Des escouades de jeunes fascistes de la JPF, armés de tondeuses, attaquaient les zazous. Des rafles commencèrent à avoir lieu dans les bars et les zazous se firent tabasser dans les rues. Beaucoup furent arrêtés et envoyés à la campagne pour travailler aux champs. À ce stade, les zazous entrèrent dans la clandestinité, se terrant dans leurs salles de danse et des clubs en sous-sol tandis que la résistance communiste officielle les soupçonnait d’adopter une attitude apathique, voire désinvolte, envers la guerre en général. "Il n'y a que les gens superficiels qui soient sérieux." Oscar Wilde. Clip à voir absolument en cliquant sur "CLIP" en bas à droite : : |
|
|
|
Bonjour à toutes et à tous ! Quel plaisir de vous retrouver ! Le post du jour vous emmène cette fois au coeur de mon processus créatif, puisqu'à l'aube de jouer la dernière de Labyrinthe (le 4 juillet au Double Fond), je travaille déjà sur les représentations de la saison prochaine. Grâce à vous, cette saison 2012- 2013 a été inoubliable, j'ai pu jouer 10 représentations à guichet fermé dans la salle dont j'ai toujours rêvé ! Quand il a été question de signer pour une nouvelle saison de 15 dates cette fois- ci (2013- 2014), plusieurs questions se sont posées à moi: dois- je continuer à jouer le même spectacle afin d'installer une image et d'associer un personnage à mon nom, ou au contraire tout changer ? J'ai donc commencé à comparer ces deux alternatives, mais aucune des deux ne me convenait vraiment. Je voulais en fait garder le même univers, garder l'ambiance et le "genre" de mon spectacle mais sans être répétitif. Très vite s'est alors dessinée sur mon carnet Moleskine que vous connaissez bien une nouvelle version de Labyrinthe, à savoir, le même univers (l'Angleterre du 19ème siècle), le même propos (casser les codes), le même personnage, entre Sherlock Holmes, le Magicien d'Oz et le Chapelier Fou. Comment comment faire pour le pousser encore plus loin, encore plus magique, bref continuer à avancer dans mon travail magique et innover toujours davantage pour sortir des sentiers battus (je sais, c'est obsessionnel!) J'ai alors découvert un nouveau concept: la "mise à jour" de spectacle, comme on met à jour un logiciel informatique ! Voici ma 1ère idée: commencer chaque numéro de façon identique au spectacle actuel, mais en l'emmenant complètement ailleurs afin de rendre le spectacle encore plus interactif, plus innovant, rendre les effets plus nets, plus forts. Seconde idée: utiliser le même matériel mais en l'utilisant de façon totalement différente? Troisième idée: ne pas se fixer de limite, à part l'envie d' aller plus loin. Nous sommes en juin 2013 au moment où j'écris ces quelques mots, et je crois avoir trouvé une version qui me convient et remplit les critères de ce que je considère comme de la "bonne magie": effets "à cascade" (auxquels je vous ai habitués depuis toujours), et surtout que chaque tour serve un propos. Résultat après quelques semaines d'écriture est née une nouvelle version qui s'intitulera Labyrinthe 2.0 (1ère mise à jour d'un spectacle magique !) : nouveaux numéros, nouveau décor, nouvelles musiques, nouveau costume, nouveaux effets, nouveau scénario, mais dans la même ambiance décalée et intimiste qui semble vous avoir plue comme elle m'a amusé ! J'ai hâte de vous faire découvrir cette nouvelle création à partir d'octobre 2013. En attendant, je vous retrouve le 4 juillet 2013 à 21h au Double Fond, pour la dernière irrévocable de "Labyrinthe" (réservations sur www.doublefond.com) Prenez soin de vous, et souvenez vous que ce que révèle la Magie, c'est le spectateur. "Ce qu'on pense, on le devient", disait Bouddha. Sébastien NB. Il paraît qu'il n' y a pas de hasard, et que tout vient à point à qui sait attendre. MERCI A ANTOINE, DONT LE CONFIANCE ET LA BIENVEILLANCE M'AIDENT A REPOUSSER LES LIMITES ET CASSER LES CODES. |
|
|
|
Né en Angleterre à la fin du 18ème Siècle, le dandysme est souvent associé à l'élégance et au raffinement. Pourtant, le dandysme est surtout marqué par son esprit anticonformiste, son flegme, son impertinence et son rejet de toutes les conventions. Le dandy se veut à ce point différent des codes qu'il en finit par les ignorer. Il ne les voit plus, et ne peut plus en être touché, d'où son flegme et ses différentes formes d'ironie qui vont de l'humour jusqu'à l 'insolence la plus cinglante. La psychologie du dandy relève donc du paradoxe, oscillant entre frivolité arrogante et révolte la plus profonde: se montrer sensible aux apparences et s'en servir comme d'une arme pour briser les conventions. Le dandysme a donc toujours été la manifestation extérieure (et volontairement désinvolte !) d'une opposition profonde aux contemporains et d'une volonté de fracasser élégamment le sérieux des autres qui s'appuie sur le durable. "Sachez que je puis croire toute chose, pourvu qu'elle soit franchement incroyable." "Une idée cesse d'être vraie dès lors que plus d'une personne y croit." Oscar Wilde |
|
|
Chers tous, Après une saison à l'Espace St Jo à Clamart en 2012, une saison au Double Fond à guichet fermé en 2012- 2013, et une prolongation en 2013-2014 au Double Fond à Paris... Petite exclu à vous annoncer ici en avant- première! Sachez que si le coeur vous en dit, vous pouvez cocher le 24 janvier 2014 sur vos agendas, afin de découvrir Labyrinthe dans le cadre du Théâtre Gérard Philipe à St Cyr l'Ecole ! Billets en vente à partir du mercredi 05 juin 2013 La Boutique Culturelle : service culturel municipal Administration générale et billetterie des spectacles 11 ter avenue Jean Jaurès - 78210 Saint-Cyr L'école Tél. : 01 30 14 82 95 Fax : 01 30 23 09 91 boutiqueculturelle@saintcyr78.fr Paiement par chèque uniquement pour la réservation par téléphone Horaires d'ouverture du Théâtre pour la réservation sur place : Mardi 13h - 17h30 Mercredi 9h - 12h et 13h - 17h Jeudi 13h - 20h Vendredi 13h - 17h Paiements acceptés : chèque, espèces, carte bleue |
|
|
|
|
|
|
|
Je tiens à dédier ce blog à vous, amis, fidèles lecteurs et spectateurs. Merci pour votre venue, vos encouragements, vos mots de soutien qui m'ont permis de réaliser un rêve cette année: remplir le Double Fond durant les 10 représentations, trop vite passées à votre contact. Je voulais donc vous annoncer en avant- première (l'information ne sera publiée qu'en juin prochain ! ) que mon contrat est prolongé d'une saison, vous pourrez donc retrouver "Labyrinthe", mon spectacle à plusieurs entrées et sorties dès septembre prochain... dans une toute nouvelle version, entièrement remaniée, remasterisée, de nouveaux miracles, dans des conditions encore plus impossibles. De nouvelles émotions, qui vous plongeront au coeur de vos croyances, pour mieux les remettre en question, car n'oubliez pas que "Ce que révèle la Magie, c'est le spectateur !" En tout cas, il vous reste deux chances de pouvoir assister à la version actuelle de Labyrinthe: les 8 mai et 5 juin prochains, à 21h ! (Réservez rapidement, les places partent très vite, à ce qu'on m'a dit hier soir ! ) Prenez soin de vous, je vous dis à très vite (beaucoup de news à venir, vous verrez! ) ST |
|
|
Dernier café magique de la saison, 15 avril 2012. |
|
|
|
Et voilà, notre dernier "café magique", nouveau concept 2012, est déjà passé. Une bien belle série de 4 représentations, que je n'ai cessé de peaufiner, de modifier, en attendant la version intégrale du spectalce les 12 et 13 mai prochains ! Pour clore les cafés magiques de cette saison (car, grâce à vous, il est question de les poursuivre l'année prochaine!), une représentation vraiment comme on les aime, un public réactif, toujours partant, et prêt à entrer dans tous les délires magiques ! 45 minutes durant lesquelles le temps s'est arrêté, durant lesquelles nous nous sommes posés la question: ce que nous voyons est il vrai, et ce qui est vrai est- il visible ? Et quel meilleur vecteur que l'Art magique pour y réfléchir!
Je retire en tout cas de cette expérience que l'espace d'un salon de thé renforce l'intimité du spectacle, et que la magie sans aucun doute peut transmettre des émotions bien différentes du "comment il fait?" Rire, s'émouvoir, réfléchir, en tout cas, partager avec vous me fait progresser à chaque séance, fait grandir ma passion, et me pousse à pousser toujours plus loin les limites, afin de vous (et "me"!) surprendre !
Merci à vous, qui étiez là, à vous qui m'avez écrit, soutenu, encouragé dans cette entreprise.
Et à vous qui me lisez fidèlement ici, je peux vous l'annoncer en avant première... je me produirai dans une fameuse salle parisienne dès l'automne 2012 chaque mercredi soir ! Alors, restez fidèles, vous en saurez bien plus prochainement !
Vive la Magie, et souvenez vous de mon affiche: l'oiseau n'est pas dans la cage, nous non plus !
A suivre, prenez soin de vous !
ST
ATTENTION : les places partent très vite pour les représentations des 12 et 13 mai 2012 à 20h30 alors, pensez à réserver en écrivant à un mail à magie.stjo@gmail.com en indiquant votre nom et le nombre de places souhaitées (prix des places 10 euros)
|
|
|
|
|
|
|
|
Bonsoir à tous, Je ne peux pas finir cette journée sans vous remercier toutes et tous! Voici plusieurs heures que la représentation est terminée, ce fut déjà le 3ème "café magique", et j'ai l'impression d'y être encore. Comment expliquer cette sensation: vous savez, quand tout semble logique, que vous vous sentez à votre place, sans vous poser de questions, que vous êtes à un endroit que cela vous suffit. J'ai l'impression de récolter aujourd'hui les fruits des efforts passés, des rencontres heureuses, mais aussi des épreuves, des craintes, de la nostalgie, des douleurs traversées. Comme si ma magie en devenait le réceptacle, et qu'elle devenait un moyen de les exprimer autrement que par les mots, et de vous exposer une vision des choses, la mienne. L'accueil que j'ai reçu aujourd'hui reste inoubliable à divers titres. J'ai hâte de vous retrouver lors des prochaines représentations, de nombreux évènementssont à suivre, alors restez connectés ! En attendant, prenez soin de vous, et souvenez vous que sur mon affiche, les oiseaux ne sont pas dans des cages, la magie nous rappelle que ce qu'on nous a appris n'est pas forcément vrai, la réalité n'est qu' une façon de voir les choses, la vôtre.
|
|
|
"Mmmmmh , ça résume bien!" |
|
|
|
Chers vous, Quel plaisir de partager avec vous l'aventure de Labyrinthe,mon nouveau spectacle. Vous avez participé par le biais de ce blog à l'écriture du script, aux répétitions, à la première représentation. Il est temps de vous faire découvrir une nouvelle étape du processus de création: la conception de l'affiche ! Vendredi 27 janvier 2012, premier rendez- vous avec Iwona, graphiste, après quelques debriefings par mail pour lui présenter mon univers. Exercice intéressant que de mettre des mots sur ce qu'on veut dire fondamentalement, au- delà de ce qu'on fait, de ce qu'on montre. "Qu'est- ce que je veux dire? Pourquoi monter sur scène?" des questions fondamentales non? J'avais hâte de voir les premières propositions... Et j'avoue que j'ai été bluffé. D'abord dans le choix des "mots clé", étonnant de voir à quel point Iwona a bien cerné mon sujet: ANGLETERRE, ILLUSION, TROMPE L OEIL, et au- dessus de tout cela: LIBERTE. La liberté d'être ce qu'on veut, ce qu'on est, ou de devenir ce qu'on veut, ce qu'on est, sans se laisser berner par les illusions que crée continuellement notre cerveau. Stop ! Je ne veux pas en dire trop, pour ne pas trop en dévoiler à mes futurs spectateurs. Bref, un incroyable voyage a commencé à travers un corpus d'images... trouver un visuel simple, parlant pour tous, et qui porte ce message, pas facile. Et pourtant quel étonnement de voir défiler devant mes yeux ces "maquettes", au sens propre du terme, véritables versions miniatures, concentrés du spectacle. Après une semaine de réflexion, après en avoir longuement parlé avec mes proches, mon choix est fait, c'était même le premier en fait ! Nous sommes aujourd'hui le 5 février 2012, et on passe une nouvelle étape, avec une séance photo qui va participer à l'élaboration de l'affiche finale, mélange de photographie et de dessin. J'ai hâte de découvrir le résultat final le puzzle assemblé et bien sûr de vous le faire découvrir, mais ce sera pour une prochaine fois! J'espère qu'on pourra dire "Ca résume bien !" Prenez soin de vous!
|
|
|
|
|
|
|
|
Créer un univers: une vie de magicien. |
|
Je découvre aujoud'hui un article de Dominique Duvivier dans le numéro 175 de la revue "MAGICUS". J'ai trouve le propos tellement intéressant et tellement constructif que je ne résiste pas à vous en livrer des extraits. A déguster sans modération ! "Montrer un tour de magie, tel qu'on en voit souvent, est en soi une chose simple à réaliser. Mais le résultat est simple aussi, disons médiocre: ça ne va pas bien loin, car il n'y a aucune dimension artistique, aucune création d'univers. Accéder à ce niveau d'exigence particulier doit d'abord naître d'un besoin profond de s'exprimer, d'un besoin viscéral de porter son monde intérieur à la connaissance des autres. Ensuite, tout le travail réside dans le fait de le restituer de la façon la plus fidèle possible au moyen de l'art que l'on choisit, en l'occurence, la magie. Cette expression artistique prend sa source dans les méandres de notre vie intérieure. En l'occurence pour moi, il y a par exemple le sentiment d'avoir été mal compris toute ma vie, la souffrance de ne pas m'être fait comprendre.Cette sensation d'être mal aimé m'a aidé à trouver de nouvelles armes pour me défendre et mieux rebondir. Imaginer les "comment exister dans ce monde de brutes" sans tomber dans le piège de les combattre (car il n' y a rien de mieux pour devenir une brute soi- même). Tout cela m'a donné une philosophie particulière qui se ressent aussi dans mes prestations. C'est une telle joie de découvrir les mondes du passé et du présent, d'observer cette espèce de perpétuel recommencement entre les époques: ceux qui essaient de faire bouger les choses établies et qui se font lapider à chaque fois par les mêmes, d'époque en époque... avec une régularité qui fait peur ou qui amuse, selon l'humeur du moment ! C'est riche de tout ce bien et ce mal que j'ai arpenté la vie de magicien...." Dominique Duvivier
|
|
|
5 décembre 2011, création. |
|
|
|
Nous voici donc rendus au 5 décembre 2011. Le temps passe vite... Je me suis dit que ce serait cool de partager avec vous le processus de création d'un projet tel que mon second opus "Labyrinthe". Après avoir écrit le texte il y a de cela un an et demi, après avoir mis au point "techniquement" chaque numéro pendant les derniers mois qui viennent de s'écouler me voici rendu à la mise en forme de "Labyrinthe". J'ai écrit ce second opus parrallèlement à "Ca va être l'émeute" par besoin de cohérence entre les 2 (en fait 3, mais nous en reparlerons le moment venu!) "Labyrinthe" ira, je l'espère, plus loin que le premier épisode, qui était plutôt une "prise de contact", une façon de me présenter par le langage magique. Pourtant, malgré ses imperfections, il restera gravé en moi, d'abord parce que c'était le premier, que malgré mes doutes, il a été vu par plus de 1000 personnes (qu'elles en soient ici remerciées), qu'il ma permis de rencontrer Dominique Duvivier, et de projeter ma magie bien plus loin qu'avant. Revenons donc à ce qui nous occupe: la mise en forme du spectacle: lister chaque objet et son parcours durant le spectacle, choisir les illustrations sonores (musiques et bruitages), doser les silences, mesurer avec précision chaque temps, chaque contretemps, calculer chaque détournement d'attention (tel geste, ou tel regard, chorégraphié avec une précision dont je ne me lasse pas, c'est passionnant) Je reste plus que jamais convaincu que l'illusion siège dans l'esprit de celui qui la regarde, plus qu'entre les mains du magicien. Ainsi, plus le temps passe et plus le projet se précise, plus je me rends compte que ces tours, ces répliques, ces silences, ne sont qu'un prétexte... prétexte à dire quelquechose, à faire connaissance avec vous ou me présenter. Cette fois- ci, iil s'agira plutôt de faire de ce spectacle un labyrinthe émotionnel (d'où le titre, qui m'avait été inspiré à l'époque par "Inception", comme le savent les fidèles lecteurs de ce blog), basé sur le vrai et le faux, quel meilleur vecteur que la magie, n'est- ce pas? Cette semaine on m'a dit "Je ne pensais pas qu'on pouvait dire autnt de choses avec une carte à jouer", quel plus beau compliment? C'est le genre de remarque qui justifie tout, non? Le calendrier avance, merci à celles et ceux qui trépignent (autant que moi) dans l'attente de ce nouveau rendez vous et me témoignent leur enthousiasme! Merci à mon mentor Dominique Duvivier qui a lu mon script et l'a trouvé de "bonne facture", que demander de plus? Je serai prêt, j'espère que vous serez là! Je ne manquerait pas de vous donner toutes les informations officielles sur mes différents supports. Vive la magie, we are magic! |
|
|
|
|
|
|
|
Show à bâtons rompus! Le 19 novembre 2011. |
|
|
Observez bien les réactions au second plan... Connaissez- vous une autre discipline qui puisse provoquer ce genre d'image?
Vous le savez, je me répète, mais je le dirai encore, j' aime la Magie, elle m'accompagne et me nourrit depuis si longtemps, énergisante, protectrice, communicative. Elle a toujours donné du sens à ce que je fais, ce que je vois, ce que j'entends, mes coups de coeur ou de gueule. Elle fait ressortir chez nous tous le meilleur.
Qu'elle amuse, qu'elle fasse réfléchir, qu'elle crée un lien unique entre nous, quels que soit notre âge, notre culture, nos goûts, la magie fédère derrière le même idéal collectif: se libérer des barrières qui nous limitent.
Cette semaine, elle m'a encore permis de vivre des moments uniques.
Que ce soit ce mardi 15 novembre 2011, où j'ai pu me procurer un tour qui m'a fait rêver pendant tant d'années, ou hier, samedi 19 novembre, où parti pour quelques tours de close up extraits de mon prochain spectacle, on est finalement partis à des années lumière pendant plus de deux heures! Un rire, un mot, une anecdote, une blague, et hop, c'était reparti pour un nouveau numéro, une envie de tester une nouveauté, et nous voilà repartis... vous voir entrer dans mon univers avec tant d'enthousiasme me rend tellement impatient de vous retrouver sur scène! Le spectacle est écrit, mis en scène, mis en musique, reste plus qu'à travailler l'ensemble pour le rendre fluide!
Et enfin, aujourd'hui, un après midi unique auprès de Dominique Duvivier lors d'une vente privée confidentielle, de quoi admirer des articles exceptionnels à tirage ultra limités, un souci de la finition, du moindre détail, du beau. J'aime découvrir ce qu'on voit d'un magicien, à travers ce qu'il présente, plus que ses tours en eux- mêmes !
Albert Goshman disait " YOU are magic"... je dirai même plus "WE are magic!"
Prenez soin de vous, et à très bientôt! |
|
|
"Labyrinthe", première, 24 sept. 2011 |
|
|
|
"Tuer le père, c'est se libérer de tout ce qui est projeté sur soi", explique Amélie Nothomb, c'est également son vingtième livre publié, déjà ! Les héros d’Amélie Nothomb sont souvent des illusionnistes, des escamoteurs, des personnes qui vous envoutent, manipulent votre perception ou votre sens de la morale et vous transportent exactement là où ils souhaitent vous mener. Dans « Tuer le père », c’est littéralement le cas puisque Joe est illusionniste et joueur de poker. Dans ce roman nous découvrons deux personnages hors du commun ainsi que leur évolution ensemble et séparément. Comme chaque année (un peu moins pour les derniers romans, il faut bien le reconnaître malgré tout) l’histoire racontée est admirablement intrigante: faux semblants, histoires à tiroirs, mise en abîme, psychanalyse, manipulation... On y retrouve des sujets récurrents tels l’espoir, la confiance trahie, le désespoir, l’amour et l’amitié. Il s’agit d’un roman plus humain que ce que l’on peut rencontrer dans l’œuvre de l’auteur. Et ça fait du bien ! On éprouve beaucoup de plaisir à la lecture de ce court roman qui se lit (trop?) vite, mais se relit avec autant de plaisir. Partez à la découverte de Burning Man, dans le Nevada, évènement artistique libertaire en plein désert, ou encore les salles de jeux de Vegas, le paradis des magiciens, mais au-delà de tout cela, on savoure la trame, on creuse les personnages. Je ne résiste pas à l'envie de vous livrer ici quelques perles glanées ça et là dans les méandres de ce roman: "Habile votre déguisement d'Amélie Nothomb!" "Il y a une différence fondamentale : la magie déforme la réalité dans l'intérêt de l'autre, afin de créer en lui un doute libérateur; la triche déforme la réalité au détriment de l'autre". "Le premier public, c'est soi même, puisqu'on s'exerce devant un miroir. Et les heures qu'on passe seul devant son reflet rendent humbles". "Le but de la magie, c'est d'amener l'autre à douter du réel. Donc, lamagie, c'est pour l'autre, ce n'est pas pour soi". Bref, je ne peux que vous encourager à lire Amélie Nothomb, elle dit écrire près de quatre romans par an pour n’en publier qu’un seul qui sort fin août de chaque année: « J'écris 3,7 romans par an, c'est un rythme, je l'ai constaté après coup. Cela dit, n'allez surtout pas imaginer que tous ces romans sont bons. Il y a une énorme proportion de romans ratés dont il est hors de question que je les publie » Et une fois que ce sera fait, vous n'aurez plus, comme moi, qu'à attendre le prochain en août prochain!
|
|
|
Nouvel article de Marlène. |
|
|
Comme à chaque représentation, Marlène m'a fait la surprise de m'envoyer ce témoignage des représentations de mai dernier de mon spectacle.Je lui laisse la parole. MERCI A TOI ! "Mesdames, Messieurs, Mesdemoiselles Je vous laisse embarquer sur le bateau de « ça va être l’emeute ». Votre pilote, Capitaine Sébastien Thill va vous faire découvrir des endroits magiques, inattendus, improbables. Mais je vous préviens tout de suite, le cours de plongée en pleine mer sera semé d’embûches. N’ayez pas peur, il vous guidera. N’ayez aucune appréhension, il vous comblera… Faites lui confiance, il vous émerveillera, mais attention écoutez bien ce qu’il vous dit et laissez-vous impressionné par cette magie. Jetons l’ancre ici. Moussaillons, l’aventure commence… . Equipez-vous, il a décidé de vous emmener pour ce premier arrêt dans la mer de son enfance. Palmes, bouteille, combinaison, tout est prêt. Quittez le bateau et plongée dans cette mer infantile qui vous attend. Il vous guide alors surtout ne le perdez pas de vue… . ATTENTION ne vous faites pas piquer par l’épingle, baissez la tête, la girafe des mers est proche de nous. Touchez ses balles en mousse, elles se divisent, s’unissent au gré de notre capitaine qui maîtrise parfaitement tous ses habitants qui ont vécu avec lui pendant toute son enfance. Allez hop, il est temps de remonter, votre capitaine a prévu pour vous aider un dinosaure, un singe un peu fou, une voiture. Choisissez votre préférez, il vous attend pour remonter à bord. Moussaillons, vous êtes tous remontés sur notre bateau ?? Bien, alors repartons …. Nous allons voyager dans les océans du monde entier. Regardez notre pilote, viens de transformer cet océan de poisson en océan de cartes. Ne serait-il pas magicien ?? Nous quittons la France en passant par la Corse, nous voilà en Italie, en Asie, aux Etats-Unis. Nous faisons une petite halte en Belgique pour enfin se reposer en France. Voyage magistralement orchestré par notre pilote, nous venons de traverser le monde surprenant non ?? Seconde plongée, êtes-vous prêt… Je sais que vous vous impatientez, que nous a-il donc réservé ? Je sens le stress vous envahir mais n’hésitez pas à continuer cette aventure, notre pilote vient de se gainsbarder pour nous. Profitez-en, la pose gitane est acceptée, un petit verre d’alcool comme apéritif et une musique d’ambiance pour vous envoûter. L’océan se transforme en note de musique douce et délicate. Embarquons pour cette avant-dernière plongée. Alors cette plongée ?? Époustouflante non ?? Notre capitaine s’est mis à nu pour nous et nous voilà déjà pour l’ultime plongée. Après quelques minutes dans notre embarcation qui s’agite de plus en plus, nous jetons de nouveau l’ancre. Après la musique, notre capitaine nous a réservé une plongée littéraire alors accrochez-vous car il mettra vos nerfs à dure épreuve. Notre capitaine connaît son océan sur le bout des doigts et c’est à notre tour de se mettre à nu pour lui. Il entre en nous, nous bluffe, nous impressionne bref nous ensorcelle de mots et de paysages. Notre capitaine doit déjà ramener l’embarcation au port de l’espace st-jo et nous revoilà sur la terre ferme. Ce voyage magique de 2h n’a pas laissé indemnes les moussaillons à bord. Plus rien ne sera comme avant… Et vous n’aurez qu’une envie, y retourner …. Et je vous promets qu’il préparera très bientôt de nouvelles croisières qui créeront encore et toujours l’émeute. Merci capitaine pour ce voyage en mer." M.L.
|
|
|
|
|
|
|
|
Une semaine au Double Fond (13 août 2011) |
|
|
Imaginez un endroit de rêve en plein Paris, une place au coeur du Marais, ajoutez-y maintenant une semaine ensoleillée (la seule de l'été 2011 jusqu'à présent!)... Imaginez un lieu entièrement consacré à la magie intimiste... Avouez que l'idée est séduisante!
Ajoutez- y des collègues qui vous accueillent bras ouverts, bienveillants et pédagogues...
Imaginez un pub où les clients qui viennent voir de la magie, à leur table, ou dans la salle de spectacle placée au sous sol (le double fond!) , repartent le sourire aux lèvres ! Imaginez des rencontres uniques: tout âge, toute origine (j'ai même joué en anglais!), unis par le goût de la magie (tellement universelle!), les entendre rire et faire tinter ma "cloche" aux quatre coins de la terrasse (ceux qui connaissent mon spectacle voient de quoi il s 'agit je pense!)
Non, vous ne rêvez pas, ce lieu existe bel et bien, il s'agit du Double Fond, Place du Marché Sainte Catherine, Paris 4ème, créé il y a plus de 20 ans par Dominique Duvivier.
Et si tout cela ne suffisait pas, ce dernier m'a proposé de venir y travailler cette semaine... Avouez qu'il y a de quoi se pincer non pour vérifier que tout cela est bien réel, non?!
Quelle chance ! Méritons nous tout cela?
Alors si vous voulez vous aussi profiter de cet enchantement, courez sur une des places les plus pittoresques de paris, et réservez votre place sur www.doublefond.com !
Je tiens à remercier ici de tout coeur Philippe de Perthuis, Jean Pierre Crispon, Florence, Marie et Leila qui m'ont si bien accueilli, pour leur patience, leur disponibilité et leur bonne humeur. Inoubliables !
|
|
|
Le bonheur a un contrôleur! |
|
|
Qui a dit que tout était signe? Figurez- vous que pour clore ma semaine au Double Fond (comme si cela ne suffisait pas!), j'ai eu la chance d'y rencontrer Emmanuel Arno, alias le "Contrôleur de bonheur"... Franchement, comment ne pas y voir un signe!
Je ne puis que vous encourager à visiter son site. Faites le tourner autour de vous, vous verrez la sensibilité et l'originalité de cet artiste nous pourra que vous donner le sourire (on se sait jamais, en cas de contrôle!!)
Rendez vous sur lecontroleur.canalblog.com |
|
|
|
|
|
|
Sherlock, 22 juillet 2011. |
|
|
|
Bonjour à tous, Et si on inaugurait ensemble un nouveau concept! Moi qui aime tant vous réserver des surprises habituellement ( le secret étant quand même une des clés de la magie en général!) je me suis dit qu'en cette période d'inspiration, j'allais vous faire partager mon chantier magique du moment! Ceux qui me connaissent le savent, j'adore Londres (c'est peu de le dire!), j'y ai donc passé quelques jours comme chaque été et j'ai eu le plaisir de visiter la reconstitution de la maison de Sherlock Holmes (au 221B, Baker Street, comme chacun sait) Et là, la révélation, l'évidence... pourquoi ne pas monter un numéro magique autour de ce personnage?... Sitôt rentré, je me suis mis à ma table, et j'ai réfléchi: Qui dit Holmes dit "déduction", "observation", "flegme", "ironie", "empruntes digitales", "loupe", "casquette", "pipe", "gousset"... bref tous ces objets que j'adore (de toute façon, j'aime tellement le 19ème siècle) Beaucoup de recherches sur le net aussi, le personnage, l'auteur, Watson, Moriarty... plus de doute possible, il y avait largement de quoi faire! Là dessus je recherche les différentes productions qui ont été tournées, films, séries télé, dessins animés, jeux de société, rééditions, variations, visuels, affiches plus ou moins anciennes, caricatures, croquis, interviews etc... Je découvre alorsque Guy Richie s'apprête à sortir le second volet après un 1er très réussi, et également que Sherlock est une série anglaise qui arrive en France cet été (je vous la recommande chaudement, puisqu'on y suit les cogitations étourdissantes du détective, et des répliques mythiques! "Taisez- vous Jefferson, vous faites baisser le QI de toute la rue!") Que de signes,plus de doute possible, Holmes est dans l'air! Voilà trois semaines que je réfléchis au projet, le numéro approche les 15 minutes: empruntes digitales, enquête auprès des spectateurs pour trouver qui ment, emprisonnement, cartes de visite, rapidité, logique... une dramaturgie qui semble tourner, des objets emblématiques, en bref, je suis sur un vrai concept! Je suis content d'avoir pu partager avec vous une de mes techniques de création... à suivre! C'est élémentaire, mon cher Watson! |
|
|
|
|
|
|
|
Hommage à Dominique Duvivier. |
|
Bonjour à tous,
Voici enfin un blog que je comptais faire depuis longtemps, s'il y a un magicien qui m'a influencé, c'est bien Dominique Duvivier: sa gestuelle, son timing, sa gestion du spectateur, ses textes à tiroir, ses temps d'avance, ses constructions machiavéliques, son "jusqu'au boutisme", sa passion, son intérêt pour les beaux objets... Quand j'ai eu la chance de monter mon premier one man show magique il y a un an, j'étais loin de penser qu'il serait vu par près de 600 personnes, qu'il serait immortalisé par un book, et compilé dans une bande annonce et capté en DVD! Je tiens à remercier toutes les personnes qui m'ont soutenu dans cette entreprise.
J'étais aussi loin d'imaginer que je rencontrerais mon modèle: Dominique Duvivier, suite à un mail que je lui avais envoyé après une de ses conférences. Le premier rendez vous fut pris le lendemain de mon anniversaire le 28 décembre 2010, dans sa sublime maison de La Varenne- Chennevières. D'abord intimidé (il y a de quoi, vous avouerez!), on le dit hautain, étrange, difficile d'accès, je l'ai trouvé tout le contraire! Quel plaisir de se retrouver face à quelqu'un avec qui on est tellement sur la même longueur d'ondes! Pourtant pour avoir fréquenté il y a quelques années le milieu magique, je peux vous dire que ce n'est pas évident!
Nos échanges sont toujours passionnés, passionnants, riches de nos expériences échangées. Il me met parfois au défi en me montrant des chefs d'oeuvre qu'il garde secret, parfois je trouve, parfois non, mais quel plaisir de se retrouver spectateur, et de reculer encore les chemin du possible, et d'avoir la sensation de ne rien savoir!
J'ai également eu la chance qu'il prenne le temps de visionner le DVD de mon spectacle e qu'il l'apprécie, une consécration!
Nous allons avoir notre 10ème cours ensemble dans quelques jours, et il m'a tellement ouvert à la créativité que je lui en serai éternellement reconnaissant, ma magie avance, quel bonheur !
Je ressors à chaque fois de chez lui remotivé à bloc, avec toujours la même réflexion "Je sors de chez Dominique Duvivier!". Je n'en reviens toujours pas, et pourtant son sens de la convivialité (il m'a même invitéà diner chez lui!) fait que nos conversations semblent tout à fait normales!
Si vous voulez avoir un aperçu de sa créativité sans limite, voici la bande annonce d'un de ses spectacles, mais surtout, je ne puis que vous encourager à aller le voir dans son pub magique Le Double Fond (Place du marché Sainte Catherine Paris 4ème, www.doublefond.com), où il performe le vendredi soir, en alternance seul, et avec sa fille.
Nul doute que pour grandir on a tous besoin de modèle, voir Dominique Duvivier performer en public est une leçon, parler avec lui en privé un bonheur, alors n'hésitez plus, sa créativité est internationalement reconnue, son entertainment aussi, alors, vous aussi venez voir un des premiers magiciens français à avoir fait de la magie un moyen d'expression, un Art! |
|
|
|
Compte rendu 14, 15 et 16 janvier 2011 à St Jo! |
|
|
"J'ai toujours rêvé de faire un tour du monde en un week-end, de ressentir mille et une émotions et de vivre des expériences uniques. Tentant non ?? Et bien voilà ce que j’ai fait ce week-end !! enfin je dirais même en 2h…. Vous ne me croyez pas ?? Alors lisez ce qui suit et je vous le prouverai… Me voici embarquée dans un monde magique avec une 50aine de personnes…. Embarquement immédiat, fermeture des portes et extinction des lumières…. Inquiétant non ? Ça y est, nous sommes tous prêts pour créer l’emeute… Notre pilote arrive avec une musique gagaïssienne, prend la pause, réfléchit et s’installe… Tout s’arrête la lumière s’allume, il est là, il est prêt, le décollage est réussi et maintenant il va piloter comme un maître le reste du voyage. Ce pilote commence timidement et mystérieusement à se présenter et nous parle de son enfance. Magiquement, il remonte le temps et nous faisons une première halte dans les premiers mois de sa vie. L’atterrissage se fait en douceur entre girafe magique, balles en mousse et épingles à nourrice, nous nous attendrissons pour ce petit enfant que l’on peut voir revivre dans les yeux de notre pilote. Il s’amuse à nous surprendre, à nous faire rire, il s’amuse lui-même en repensant à son enfance… Et voilà cette halte a conquis les passagers et nous reprenons le vol direction le passé. Notre pilote nous envoie à l’époque d’Adam et Eve, joue avec le serpent et nous repartons en Egypte au temps des pharaons, gobelets et balles virevoltent. Les passagers commencent à s’agiter et le pilote comprend qu’il doit continuer ce voyage car plus personne ne souhaite que cela s’arrête… Tout s’accelère, notre pilote aidé de ses cartes nous fait traverser tous les continents, nous fait voyager dans le monde entier : l’Europe, la Chine, les Etats-Unis… Il nous arrête dans chaque pays, nous explique tout… Les passagers ne veulent plus arrêter ce voyage, leurs yeux s’illuminent, nous montons en altitude, les cœurs battent de plus en plus fort, le suspens arrive…. Jusqu’où va-t-il nous emmener… Il décide de s’arrêter à Broadway et nous le voyons 30 ans plus tard. Notre pilote a enfin trouvé son eldorado et ne veut plus le quitter. Il nous fait rire, nous touche, nous émeut. Il est juste dans le rôle de sa vie et il se sent si bien dedans. Ce pilote est un passionné qui nous passionne, l’un des meilleurs sans aucun doute et les passagers le savent déjà, il ira loin avec son embarcation. Nous reprenons le vol, qui sera aventureux, notre pilote souhaite continuer le voyage les yeux bandés… Les passagers sont apeurés, les cris se font entendre « non il ne peut pas faire ça, il est fou ». Certains ferment les yeux, d’autres croisent les doigts… Mais tous ont peur que l’embarcation dérive… Et que notre pilote se blesse … Il est alors fier de nous avoir fait si peur et il ne souhaite plus s’arrêter… Nous devenons alors artistes à notre tour. La tension est descendue, mais notre pilote a décidé de garder ses yeux bandés. Il prend un malin plaisir à deviner ce que nous avons fait pendant le trajet. Nos dessins n’ont plus de secret pour lui, nos affaires personnelles aussi. Avant-dernière escale dans nos pensées. Cette escale sera l’escale intellectuelle de notre voyage. Il prend plaisir à nous retranscrire ce que nous lisons dans ses livres préférés. Il lit dans nos pensées avec une facilité qui nous surprend et nous effraye. Nous sommes conquis. Notre voyage s’arrête ici. Notre pilote nous propose un dernier vol en faisant lui-même voler les objets. L’atterrissage se fait sous les applaudissements et les ovations des passagers sous une pluie de confettis… On ne souhaite plus qu’une chose, reprendre un vol très vite à destination de cet univers magique et musicalement envoûtant… Merci à notre pilote de nous avoir si bien conduit et je pense ne pas trop m’aventurer en disant qu’il aura de nombreux autres vols à son actif… en tout cas c'est tout ce qu'on lui souhaite." Marlène Legros.
|
|
|
|
|
|
|
Pour finir cette année 2010, extraodinaire sur bien des points, malgré les parts d'ombre, comme tout le monde, voici un nouvel article, qui marque la fin de cette année, comme un rituel. Pour les lecteurs qui me suivent régulièrement sur cette page ou ailleurs, vous vous souvenez sans doute de mon achat incroyable l'an dernier à Covent Garden à Londres, petit rappel: http://www.taschen.com/pages/fr/catalogue/popculture/all/00378/facts.magic_1400s1950s.htm Et bien aujourd'hui, j'ai découvert un endroit qui permet d'entrer dans l'univers enchanté et cocasse de ces vieilles affiches d'antan: atmosphère à la Tim Burton (Big Fish), visuel fellinien, découvrez à votre tour (ah ah!) le Musée des Arts Forains! Allez visitez ce site (internet et sur place, laissez votre imagination vagabonder devant cette collection exceptionnelle): http://www.pavillons-de-bercy.com/popup.htm Malheureusement souvent fermé au public, sauf évènements exceptionnels, pour cause d'entretien, de management etc... cet espace unique est entièrement dédié à faire pétiller les yeux des visiteurs, les enfants qui découvrent le charme du "cachet" (qu'a perdu l'informatique et son univers virtuel), et les plus grands qui retrouvent l'espace de quelques heures les yeux de l'enfant qu'ils étaient (et sont toujours, mais c'est un autre débat!) devant le sapin de Noel qui clignote... Que c'est émouvant de penser aux artisans qui n'ont eu pour autre souci que nous faire lâcher prise quelques instants, et nous rappeler que si la vie peut être magique le temps de quelques instants, elle peut donc l'être tout le temps. Vous voyez où je veux en venir, je suppose? La sensation que j'ai éprouvée cet après midi est absolument celle que j'essaie tant bien que mal de provoquer dans l'esprit de mes spectateurs de tout âge. J'ai envie de dire aux gens qui considèrent la Magie comme un passe temps ringard (ce qu'elle est malheureusement parfois dans ce qu'on en voit dans les médias.): "allez voir, courez découvrir des spectacles de magie!", allez vous rendre compte à quel point un magicien vous fait pénétrer son cerveau, sa façon de penser, de voir les choses, son enthousiasme, des doutes etc... La magie pour celle ou celui qui veut en faire un Art est un Art de vivre, un mode de vie, le spectre par lequel tout passe, le moindre film, la moindre note de musique, le moindre objet, la moindre réplique, le moindre paysage, la moindre anecdote, tout est inspirant. Courez voir comment la magie est vitale pour celui qui la pratique sérieusement (attention, faire les choses sérieusement n 'est pas se prendre au sérieux!) Et voilà qu'en rentrant je me lnce dans une discussion avec M.L. (qui se reconnaîtra!) et qui m'a autorisé à la consigner ici (car je pense qu'elle soulève de nombreux concepts) -Comment le magicien en est- il arrivé jusque là? A cette conception de la magie qui a au fil du temps évolué et changé? -En fait, j'ai commencé de façon très classique et à force de lire, visionner, observer d'autres magiciens (Dominique Duvivier, Juan Tamariz, Ricky Jay, Albert Goshmann, Brother John Hamman, Dai Vernon, Larry Jennings, Derek Dingle, Gaëtan Bloom, Gary Kurtz... ) ou d'autres artistes (comédiens, chanteurs, écrivains...) et j'ai pu faire la synthèse de tout cela, et voilà, j'ai trouvé mon concept il y a trois ans et je le développe depuis. -Et à quel moment on s'aperçoit que la Magie est plus qu'une passion, comme un art de vivre? Quand est-ce qu'elle devient vitale? Enfant, adolescent, adulte? -Sans aucun doute, enfant! Par goût, besoin, ou refuge, sans doute les trois. -Tu pensais déjà à cette époque là qu'elle te serait vitale? -Je crois, oui, même si je m'en rends compte de plus en lus. Intéressantecette question, jevois que tu cernes bien les choses! -J'essaie de comprendre, mais ça c'était plutôt facile à comprendre! -Pas pour tout le monde, je te le garantis. -Ca paraît pourtant évident que c'est en toi, que c'est une partie de toi et pas des moindres! - Pour beaucoup de gens, c'est un passe temps ringard, et c'est difficile à supporter quand tu la considères comme un Art. Ne pas aimer la Magie est pour moi aussi absurde que ne pas aimer la musique; y'a forcément un style qui nous plaît, mais encore faut- il les connaître. Les médias ne nous proposent qu'un seul style magique... Un style démonstratif, et sans aucun affect. -Et finalement, c'est le magicien qui domine la magie ou la Magie qui domine le magicien? -Au sens large, la magie domine le magicien, elle existait avant nous, et continuera à exister après; les hommes ont toujours fait de la Magie (pour se donner du pouvoir, pour tricher,mais souvent pour divertir et surtout pour s' EXPRIMER) Voilà ce qu'il faut chercher: que veut dire le magicien? A t 'il autre chose à dire ou à partager que ses tours? Au sens plus strict, en revanche, disons que la magicien essaie de dominer SA magie... Mais depuis hier (cours avec Dominique Duvivier) je predns coscience du nombre infin des possibilités que j'ai encore devant moi... mon concept n'est q'une petite partie de l'iceberg... J'en suis ébahi moi même! - Ce qui est touchant c'est de voir que ta magie a une histoire, un vécu qui me paraissent tristes et joyeux, timide et audacieux, non? -Je suis rassuré de savoir que toutes ces émotions passent dans ce que je fais, timide je le suis, audacieux, j'essaie de sortir des sentiers battus, c'est sûr (je n'y arrive pas à tous les coups, mais une chose est sûre, j'essaie!). Quant à l'histoire, elle me passionne (c'est d'ailleurs mon métier!) et je trouve important que'un spectacle fasse prendre conscience de ce patrimoine millénaire, ce qui ne m'empêche pas de vouloir moderniser tout ça! mais on ne peut pas partir de rien, ce serait une perte de temps non? Nos ancêtres ont déjà réfléchi pour nous, à nous de poursuivre l'édifice. Bref, c'est mon spectacle quoi, l'enfance (acte I), le patrimoine (acte II) et demain (acte III) -Et c'est pour ça qu'on peut voir et revoir tes spectacles, encore et encore car même s'il y a une histoire, des paroles, ou de la musique, ta magie seule raconte une histoire aussi. -Merci, je trouve toujours très touchant d'être COMPRIS, et que les spectateurs ressentent ce que je souhaite leur dire. Car la magie ne me sert pas à montrer ce que je sais faire, mais à dire ce que je ne sais pas dire. Beau moment, non? J'espère que cet échange vous aura intéressé, en tout cas, il est très bien tombé cette semaine et il conclut bien tut ce qui s'est passépour moi durant les derniers mois! Bonne fin d'année à tous, et à bientôt pour un nouvel article pour débuter 2011!! Prenez soin de vous! ; ) .
|
|
|
Août 2010. Inception, la science des rêves. |
|
|
La rentrée 2010 est définitivement placée sous le signe d'un film, que j'ai vu il y a quelques semaines:"Inception". Il a été réalisé par le génial Christopher Nolan (déjà l'auteur de "Batman, the dark knight", et du génial "Le prestige" auquel j'avais déjà consacré un article il y a quelques mois! Et oui, ça commence à dater, mais lorsque je relis mes anciens blogs, je me rends compte que je ne lâche pas ma ligne de conduite! "Inception" aborde des thèmes qui me fascinent: qu'est- ce que le rêve? qu'est- ce qui fait un rêve? le rêve est-il ce qu'on croit vivre en dormant, ou ce qu'on vit vraiment?... Vous commencez à entrer dans la spirale infernale? Thème déjà abordé par tant d'artistes: Jean Cocteau (qui dormait avec une tête de plâtre à ses côtéset qui a consacré une série aux "dormeurs"), Michel Gondry (dans son chef d'oeuvre "La science des rêves" qui vous explique lesorigines de vos rêves), Eric Emmanuel Schmitt ("La secte des égoïstes" qui part du concept suivant: tout ce qu'on vit n'est qu'un rêve) Vertigineux, non? Mais si ce qu'on vit est un rêve, nous réveillons nous quand on meurt? C'est le concept développé dans Inception. Pour créer le vertige, la production a mis les bouchées doubles: effets spéciaux à couper le souffle, trompe l'oeil, subtilités scénaristiques, temps d'avance (il vous fait croire que vous pensez plus vite que lui, mais il vous montre vite que non!!! Le film anticipe tout ce que vous pensez!) Oui,ça donne le vertige, comme un tableau d'Escher (voir ci- dessus) Et comme Mr Nolan n'est pas à court d'idées brillantes, il a intégré des tableaux du dit Escher, oui, oui, vous avez bien lu, vous verrez dans l'espace, en 3D un escalier en trompe l'oeil, des fausses perspectives, des illusions, des fausses routes, des ruptures dans l'espace et le temps. Mais... n'est- ce pas également le principe même d'une oeuvre magique? Brouiller les sens du spectateur? Ce concept que j'avais un peu développé dans "Ca va être l'émeute!" (pour ceux qui étaient présents lors de mes représentations, vous avez pu lire dans le programme que ce spectacle était un" inventaire" des magies que je préférais,et par conséquent, les spectacles suivants développeront chaque aspect de ce 1er spectacle!) Certains d'entre vous le savent déjà,lorsque j'ai joué ce 1er show, le second était déjà écrit! Et oui, j'amorce tellement de concepts à suivre qu'il me fallait connaître la suite pour pouvoir jouer l'épisode 1... Alors, pour vous qui m'avez suivi jusque là, je peux vous l'annoncer, mon second show s'intitulera "Labyrinthe"... au programme: l'influence subliminale, la suggestion (abordédansl'acte 3 du spectacle précédent) Serez- vous sous mon emprise, ou moi sous la vôtre? A moins que tout ne soit qu'un rêve? Nous allons poursuivre le dépouillement amorcé pour nous diriger vers l'essence même de ce qui est magique: le mystère. Ce nouveau spectacle sera joué dans 10 mois, en attendant "Ca va être l'émeute!" sera rejoué cette année, avec quelques modifications (que j'espère être des améliorations!) Il sera encore composé des 3 actes et de 17 tours (si vous me suivez régulièrement, vous devez savoir pourquoi 17, n'est ce pas?) Mais chut! j'en ai déjà trop dit!
|
|
|
|
|
|
|
|
Interview dans le quotidien Métro |
|
Voici l'interview à laquelle j'ai repondue sur le site de mon ami Gavin s Clemente Ruiz. Vous y découvrirez la magie de la vie quotidienne à travers ses bizarreries, cocasseries et autres billevesées qu'elle nous réserve. N'hésitez plus et allez sur www.metrofrance.com/expression Sébastien Thill est magicien. Un vrai magicien, de la trempe de ceux qui vous mettent des étoiles plein les yeux, et qui vous font dire « Non, c’est pas vrai ! J’y crois pas ! ». On resterait des heures à regarder ce dandy baroque nous manipuler à souhait ! Quoi de mieux pour commencer l’année que de lui poser deux, trois petites questions ? Rencontre. - qu'est ce que la magie pour toi ? Tout d'abord, bonjour à tous et merci de m' accueillir sur cette page! C'est une vaste question! Je considère la magie comme un art: l'art d'ouvrir une brèche dans nos esprits cartésiens. Ce n'est pas tant l'effet d'un tour qui me semble important, mais ce à quoi cela fait écho: rappeler que tout est possible. Je la considere aussi comme une passion, elle est le trait d'union entre tout ce que je fais, tout peut y être injecté (un film, une musique, la mimique d'un acteur, une citation, un objet etc...) Et enfin comme un devoir, celui de faire prendre conscience que la magie est le fruit d'un patrimoine séculaire. - quels conseils donner à un futur magicien ? Je ne me sens pas forcément légitime pour donner des conseils, mais en tout cas, voici les préceptes que j'essaie de suivre pour chaque tour que je présente. Le magicien Albert Goshmann a dit "YOU are the magic", je crois en effet que les magiciens se cachent souvent derrière leurs tours, et deviennent des "démonstrateurs". A mon avis le tour n'est pas important, c'est l'univers que l'on installe qui l'est. Autre conseil, lorsqu' on apprend une technique et qu'on la fait, le spectateur ne doit "rien voir, rien sentir et même rien supposer" Ainsi, je pense qu'on doit épurer la technique, il ne faut pas montrer l'habileté, la fioriture. Je pense que le spectateur doit se dire "il n'a rien fait" plutôt que "je jouerai pas aux cartes avec lui!". Il faut travailler à gommer le travail, quoi! Et enfin, ne pas s'arrêter de penser trop tôt, et "sortir" des tours comme on les a toujours faits ou vus faire (pourquoi enfermer la dame en body à paillettes dans une boîte pour la couper en 2? La boîte ne sert a rien!) - qui sont tes idoles magiciens ? pourquoi ? Là encore c'est une vaste question! Je dirai d'abord l'école espagnole avec -Juan Tamariz pour la folie, l'excentricité euphorisante qu'il transmet, et la fausse maladresse qui fait que ses tours deviennent des miracles! -Arturo Ascanio pour la pureté et la simplicité (apparente) des mouvements. Lorsqu' il tient son jeu du bout des doigts, on a l'impression qu'il va tomber. -Ensuite je dirai Ricky Jay pour son côté très secret et son toucher unique qui touche au divin! -Dominique Duvivier, que vous pouvez voir au Double Fond (place du marche Ste Catherine a Paris) pour sa créativité sans limite. - et aussi beaucoup de sources d'inspiration qui ne sont pas "magiques" mais qui le sont quand même, David Fincher, Tim Burton, Shyamalan, Saint Exupery etc etc... - quels sont tes projets magiques ? peut-on te retrouver sur un site ? Beaucoup de projets, d'abord progresser, toujours, pour continuer a voir les yeux des grands petiller comme quand ils voyaient le sapin scintiller quand ils étaient petits! Donner envie aux gens de voir de la magie. Ensuite jouer ma derniere création "Ca va être l'emeute!", un "magic one man show" en 3 actes, d'abord dans une salle puis sous la forme de "théâtre en appartement" qui rend la magie accessible, conviviale et vraiment interactive. Vive la Magie et la passion en général! A bientôt! ; )
|
|
|
Théorisons un peu! Un débat pour ce soir... Pour ou contre les cartes? Pour ou contre le mentalisme? Ces questions me semblent totalement stériles, en effet, tandis que quelques magiciens pensent encore qu'il n'y a que 3 types d'effet magique: apparaître, disparaître et transformer, il me semble fondamental de ressortir les écrits de Winston Freer. Publiées dans les années 30, le 17 familles (!!) de Freer ont révolutionné la magie: classifier nos tours en familles d'effet et non plus en objets (tours de cartes, de cordes, d'animaux etc...) Ainsi, pour performer devant un public abasourdi, faut il à mon sens varier les familles d'effet plutôt que les types d'objet. Depuis Freer, Dominique Duvivier -que j'adule et que je vous encourage à aller voir au Double Fond (Place du Marché Ste Catherine, Paris 4ème)- en a trouvé des dizaines d'autres. Il est certain qu'il y en a encore des quantités pharaoniques à découvrir. Peut- être un jour en livrerai je ici quelques une de mon cru. Allez, pour vous mettre l'eau à la bouche, sachez que nous pouvons aussi classifier nos présentations en famille (car comme disait Goshmann, "YOU are the magic!". Mais chut, j'en ai déjà trop dit!
|
|
|
|
|
|
|
|
Le spectacle vu par le public! |
|
"Déjà l'entrée est mystérieuse, la lumière s'éteint, il fait nuit, le mystère arrive, un homme marche au loin, il se concentre, réfléchit. Il se dit que ce soir, ce sera son show et qu'il veut le partager avec nous. Il s'avance vers nous, sobrement, sans artifice. Ce soir, il se livrera à son public. Il s'assoit au milieu de l'assemblée, discret, un peu timide, le coeur battant... la lumière revient,mais attention, pas n'importe comment, parce que les lumières de ce spectacle, c'était un concept de fou!!!!! Et nous voilà partis dans un monde en trois actes, un tourbillon de tours, jamais les mêmes, mais de pire en pire, sa folie nous transperse... On le retrouve tel un enfant, heureux d'être avec nous et de partager un petit bout de sa vie. On retombe en enfance avec lui, et on ne s'en lasse pas. Une petite clochette nous annonce qu'il triche, mais là, je ne vois rien!! Il m'énerve, m'émerveille mais franchement... il m'énerve! Les tours s'enchaînent sur un discours touchant et drôle à la fois, on ne sait plus où donner de la tête. Il lit dans nos pensées aussi... Il me ferait presque peur sur certains tours, il provoque le suspens, d'un air malicieux, nous dit qu'il nous a tout expliqué, que maintenant on sait tout, mais moi, j'ai rien su, rien vu... ou alors je n'ai rien compris! Des chuchotements se font entendre dans la salle "ce n'est pas possible!", "comment fait- il?" Il s' amuse avec les cartes, tel un vrai maître, il nous bluffe, nous fait rire, il hésite, il redevient humain par moment, mais je pense que c'est un extraterrestre... Enfin, il devient un magicien du futur, nous provoque, nous cherche et crée l'émeute... ce show est une émeute! On se laisse tellement emporter qu'au final, on ne veut plus que ça se termine... Un vrai passionné qui nous passionne. Deux heures de show, deux heures d'étoiles dans les yeux, de rire et de partage. On ne peut passer à côté d'un tel magic show... Le public l'a compris et les prolongations auront lieu fin juin. Précipitez- vous et créez vous aussi l'émeute! Marlène L. |
|
|
|
"Ah, ça doit leur plaire aux enfants la magie, non!" Combien de fois ai je entendu cela à l'issue de mes prestations... Cette remarque m' a toujours interpelé. Comment l'interpréter? 1- la magie n'est pas sérieuse et est destinée aux enfants... Je n'aime pas cette vision de l'enfance un peu niaise. Pourtant un enfant est très serieux quand il dessine ou invente une histoire. La preuve en est qu'il tire la langue quand il dessine! Sérieux il l'est donc au moins autant qu'un commercial qui vend des portables non? 2- Cela voudrait- il dire que les enfants seraient plus sensibles à la magie car ils y croient? C'est un non sens à mon avis, si les enfants croient que la magie existe alors voir un tour de magie est normal puisque le magicien a vraiment des pouvoirs, même si le tour est incroyable. Et le phénomene Harry Potter ne fait que renforcer ce sentiment. La magie c'est le pouvoir du magicien, qui n'a donc pas de mérite. Je ne nie pas la capacité d'émerveillement des enfants devant quelquechose qu'ils ne peuvent pas faire, ni leur besoin de voir ou de croire en des éléments qui ne sont pas dans leur réalité, c'est simplement dans leur rapport au "magique" que je m'interroge. Attention, ça devient plus technique! Si un adulte sait qu'on n'a pas de pouvoir, et le magicien sait que l'adulte sait cela. Il s'installe donc un lien de connivence entre les deux partis. Ainsi je pense que l'adulte est plus à même de saisir la distorsion que propose la prestidigitation, de voir la démarche artistique de celui qui performe. Et tout cela dans un esprit "bon joueur" puisqu' ici l'arnaque est un divertissement. Dès lors la magie n'est pas le pouvoir du magicien mais le magicien lui même "you are the magic" nous dit Albert Goshmann. Tout le monde veut rever, tout le monde veut croire. Des lors l'adulte prêt a voir (et non forcement a croire) devient il apte a se laisser berner. Il se laisse ainsi la liberte de se dire que si faire voler une carte est possible par le travail de l'artiste, alors peut etre pour lui aussi tout devient possible. Alors... Oui la magie est pour les enfants... Surtout ceux qui ont grandi! Mais alors... pourquoi cette volonté de minimiser la magie en la rattachant au monde de l'enfance?!... une jalousie d'adulte d'avoir perdu leur âme d'enfants, ou une façon de se prouver que... quoi au juste!!! Morale de l'histoire: "Regarde un tour de magie, je te dirai qui tu es!!!"
|
|
|
|
|
|
|
Une nouvelle piste de réflexion magique qui me tient particulièrement à coeur. Elle part d'un film à voir et revoir pour tous les passionnés de magie: "Le Prestige" de Christopher Nolan, sorti en DVD chez Warner Bros. Un film qui parle de magie, avec des magiciens... rien de bien nouveau allez vous penser... ("L'illusionniste", "Harry Potter", "Merlin l'enchanteur", "Scoop" etc etc...) Et pourtant ce qui fait la différence avec d'autres longs métrages vient du fait que la magie n'est pas juste un "contexte" à l'histoire: le film est construit comme un tour de magie! Un miracle, déjà réalisé dans "The Game" ou encore "Usual suspect". Première question: comment est construit un tour de magie? J'ai mon idée là dessus, qui fera l'objet d'un prochain article. Et vous, qu'en pensez vous? Toujours est- il qu'une énigme y est à résoudre (comme un truc à trouver!), une situation de départ, une réalité (ici Londres à la veille du XXème siècle), un secret bien caché, et une volonté omniprésente de confondre le spectateur: artifices, fausses pistes, manipulation mentale, détournement d'attention, suggestion, idées subliminales, mise en abîme etc... Bien malin qui trouvera la clé! (généreusement livrée à la fin: vertigineux) Ma réflexion est donc la suivante. Le pitch du film nous dit: "Derrière les mystères se cachent les secrets, derrière les secrets se cachent une impossible découverte" Alors, ne pouvons nous pas structurer nos tours, nos enchainements et nos textes, afin que nos tours deviennent des PRETEXTES à autre chose. A nous de trouver une "impossible découverte" à faire découvrir à nos spectateurs, et qui irait au- delà du "truc". Et si le but de l'art est de "révéler le spectateur" (Wilde, encore et toujours), il est fort à parier qu'un pan entier de la magie blanche reste encore à soulever! J'espère avoir été clair, la clarté étant freinée par ma volonté de ne point trop en dire... non par avarice, mais par une volonté d'ouvrir les champs de réflexion. Je vous donnerai bien l'effet que m'ont inspiré ces chefs d'oeuvre, mais je ne le ferai pas (pour ne pas vous gâcher la fin!!!) Bon film!
|
|
|
|
|
|
|
|